Interview de Matthieu Nicolas – Conducteur SPL chez les transports Lacassagne
Aujourd’hui nous souhaitons vous présenter un nouveau collaborateur : Matthieu NICOLAS.
Il a rejoint les transports LACASSAGNE le 21 octobre dernier.
Bonjour Matthieu, quel âge avez-vous et d’où venez-vous ?
J’ai 35 ans. J’ai quitté ma bretagne natale pour venir travailler chez Lacassagne et m’installer en région Bordelaise.
Avez-vous une passion ou un hobby particulier ?
J’ai plusieurs passions et hobby, j’aime les véhicules de collection (j’ai restauré une Citroën Traction Avant de 1956).
J’aime également les voyages, l’évasion, l’aventure par le biais du camping car, le bricolage, l’informatique, etc…
Que faisiez-vous avant de venir chez nous?
Depuis tout petit, je suis passionné par le monde du transport. J’ai d’ailleurs effectué mon cursus scolaire dans ce domaine, en faisant un bac pro Exploitation des Transports. J’étais à l’époque plus attiré par le transport de personnes, en urbain. C’est pour cela qu’après l’obtention de mon bac j’ai passé un TP M138 en contrat de professionnalisation à 21 ans – l’âge minimum requis pour ce permis !
Avant d’intégrer Lacassagne j’étais conducteur de bus urbain au sein du groupe Keolis à Rennes sur le réseau Star. J’ai occupé ce poste durant 8 ans. Et avant Rennes, j’ai passé 6 ans à Toulouse sur le réseau Tisséo toujours en tant que conducteur de bus urbain.
Qu’est-ce qui vous a conduit à changer de métier ?
Avec le temps et les années une certaine lassitude est apparue vis à vis de mon métier. L’évolution de la société d’aujourd’hui lorsqu’on est en contact permanent avec la population a contribué à cette lassitude.
L’apparition du Covid n’a fait qu’empirer les choses. Le rapport permanent avec le public, la circulation répétitive en hyper-centre avec tous les risques engendrés ont fait que je ne me retrouvais plus dans mon métier. La tension devenait permanente : agressions, circulation de plus en plus difficile, développement des moyens de transport alternatifs tels que le vélo ou les trottinettes.
Quelles formations avez vous dû suivre pour faire ce nouveau métier ?
En Mars 2021 j’ai passé mon permis C et effectué une passerelle FIMO marchandises et en Juillet j’ai obtenu le permis CE pour être conducteur super lourd.
Qu’est ce qui vous a amené à postuler chez Lacassagne plutôt que chez un autre transporteur ?
Suite à la parution d’une offre d’emploi conducteurs en longue distance sur la page Facebook de Lacassagne et ne connaissant pas la région de Bordeaux,
j’ai tenté d’avoir plusieurs avis d’amis sachant que le poste proposé était celui que je recherchais, en longue distance, avec des départs à la semaine.
L’entreprise m’a plu, les retours que j’en ai eu également et le contact à été bon avec Thomas GAUDU – le directeur d’exploitation de Lacassagne. Il a fait preuve de patience et de compréhension afin que je puisse quitter ma région et terminer mon prévis d’un mois au sein du groupe Keolis.
Avec le recul des trois mois d’expérience qu’est ce qui vous plait dans le métier de conducteur SPL de marchandises chez Lacassagne?
La confiance accordée par l’entreprise à mon égard bien que je sois débutant et la disponibilité de mes collègues ainsi que du service exploitation lorsque je m’interroge sur l’organisation des journées ou la gestion des itinéraires.
J’apprécie aussi le sentiment de liberté que donne de la route, la sérénité et le calme quand je suis seul aux commandes du véhicule.
Vous sentez vous bien intégré dans l’entreprise et plus largement dans le Groupe Guyamier ?
Pour le moment oui, mais je suis conscient que l’expérience personnelle que je gagnerais au fil du temps dans le métier reste primordiale, et que cette expérience est longue à acquérir. L’entreprise m’as fait confiance, m’a confié un ensemble très récent et en bon état et toutes les clés afin de progresser m’ont été données.
Quelles sont vos premières impressions quant à votre nouveau métier ?
Pour être tout à fait honnête, pour le moment je suis dans une période d’adaptation, le métier étant totalement nouveau et très différent de celui que j’exerçais précédemment.
Je dois avouer que ce métier que je découvre n’as pas les mêmes responsabilités que le précédent. Je me rends également compte de toutes les prestations annexes au transport à proprement dit : le sanglage, les spécificités liées aux types de marchandises, les manœuvres en semi-remorque compliquées pour un débutant. Je découvre aussi les aspects administratifs et tout ce qui concerne la RSE sujet qui ne concernaient pas mon ancien métier.
Concernant les relations avec les clients, je dois dire qu’avec un minimum de communication, cela se passe très bien c’est également le cas avec les conducteurs routiers des autres entreprises.
Avec mes collègues cela se passent bien également, mon intégration s’est correctement déroulée et j’ai déjà pu sympathiser avec quelques collègues, même si nos départs à la semaine font que nous ne nous croisons que rarement, parfois chez certains clients ou au dépôt. J’ai par exemple pu me faire conseiller par un conducteur Guyamier à plus de 500 km du dépôt au hasard d’une rencontre chez un client!
Quel type de transport faite vous ? Quel type de marchandises transportez-vous ?
J’effectue essentiellement du transport « très lourd », il est rare que nous circulions à moins de 25 tonnes de charge.
Je transporte des bobines de papier ou du bois depuis l’Aquitaine vers l’ensemble des régions françaises.
Sur quelles zones travaillez-vous ?
J’effectue en moyenne deux grands aller-retour par semaine, vers la région Nantaise et la Normandie au Havre par exemple cette semaine. Le fait que je sois débutant le bureau de l’exploitation procède « pas-à-pas », en m’envoyant progressivement de plus en plus loin.
Le groupe Guyamier auquel appartient Lacassagne travaillant également à l’étranger : Atlantic Europe Express pour les liaisons vers l’Angleterre, j’espère par la suite pouvoir découvrir ces destinations voir même d’autres lorsque j’aurai acquis l’expérience nécessaire!
Faites-vous des lignes régulières ?
Non et c’est ce qui me plait après avoir fait pendant 13 ans uniquement les mêmes lignes dans la même ville!
Avez-vous une journée « type »?
La journée type n’existe pas vraiment selon moi quand on est conducteur grand routier. Mais je commence à avoir une petite routine : le matin, je me lève, me lave, prends mon petit déjeuner au camion, ensuite je prends la route puis vers 8h30-9h30 j’appelle le bureau afin de leur donner des nouvelles de mon évolution et si nécessaire adapter le planning.
Je les contacte également à chaque fois que je suis vide en attente de ma « mission » suivante. Lorsque j’ai besoin d’informations, je peux compter sur le bureau de l’exploitation ou certains collègues rodés à la tâche pour m’aiguiller, mon objectif étant bien sûr d’être le plus autonome et d’éviter au maximum les erreurs.
Je suis responsable de la gestion des mes heures et de mes coupures dans le respect strict de la réglementation sociale. j’ai la chance d’avoir un tracteur me permettant une autonomie à quasi 100%, hormis les douches et toilettes. Je dispose d’un réfrigérateur, d’une climatisation de nuit, d’un GPS poids lourd fourni par l’entreprise, d’un réchaud pour la cuisine, d’une machine à café…
A la fin de la journée et selon la marchandise transportée, je recherche le stationnement le plus en sécurité possible pour garer l’ensemble. Je fais tout pour éviter les problèmes d’incivilités ce qui n’est malheureusement pas toujours évident.